LA HANOUKIA : LE CHANDELIER A NEUF BRANCHES

Comment se compose la Ménorah – Hanoukia ?

La Hannoukia est un chandelier conçu d’une seule pièce en or massif, composé de neuf branches, parmi lesquelles, une principale est appelée le Shamash. La Hanoukia est utilisée lors de la célébration de Hanouca, commémorant la victoire des Maccabim face aux armée d’Antiochus.
Le nom Hanoukia attribué à cette « Ménorah de Hanouca », fit son apparition fin du XIXè siècle à Jérusalem, par l’épouse de Eliezer Ben-Yehuda, connu pour fait revivre sous un nouveau jour l’hébreu, en langue vivante moderne.

Des Hanoukiout, nous pouvons ne retrouver de toutes les sortes, dans des versions plus ou moins fidèles à l’originales, ou des versions plus fantaisistes, certaines plus esthétiques … il faut néanmoins qu’un critère soit respecté pour que la Hanoukia soit conforme. Les huit bougies doivent être parfaitement alignées avec un espacement régulier, la neuvième bougie devant être plus décalée par rapport aux autres. Elles peuvent être remplacées par des lampes à huile, ou à gaz lors d’allumages sur les places publiques.

Hanoucca célèbre la seconde inauguration du Second Beit HaMikdash après sa libération à la suite de la guerre remportée par les Maccabim, qui faisaient face aux armées du roi Antiochous. Selon les enseignements du Talmud, les Judées suite à leur victoire se rendirent au Beit HaMikdash afin d’y trouver des fioles d’huile pour allumer la Ménorah. Il s’avéra que cette petite fiole qui n’aurait du rester utilisable que pour une journée, fut le fruit d’un miracle qui lui permit de tenir huit jours au lieu d’un, ce qui en conséquence laissa largement le temps pour se ravitailler en huile pure.

Une des autres raisons de la fête de Hannouca, est aussi la victoire des lumières contre les ténèbres, mais également de la Vérité face à l’assimilation spirituelle. Chacune des flammes de la Ménorah est une lumière dans la nuit rappelant le combat opposant les forces du mal aux force du bien, avec un point final aux forces du mal et une éternité aux forces du bien.

La Hannoukia comporte huit branches élevées à la même hauteur chacunes. L’une des raisons supplémentaires que l’on peut apporter au chiffre huit est la distinction entre la Ménorah et la Hanoukia. Selon la Hala’ha (loi juive), il est interdit de reproduire à l’identique la Ménorah telle qu’elle était physiquement dans le Beit HaMikdash, du fait du caractère Kadosh (saint) qu’elle portait.

La conception de la Hanoukia à travers le temps

A l’époque relatant l’histoire des Maccabim, la Hanoukia étant une rangée en argile ou en métal de huit lampes à huile ordonnées l’une à côté de l’autre. Elle pouvait également prendre la forme d’une lampe ronde avec autour d’elle huit ouvertures y incluant chacune une mèche.
Au Moyen-Age, se sont des représentation de Hanoukiout en métal pour les ashkénazim et en poterie pour les séfaradim qui étaient légion. En Espagne, un petit muret à l’arrière de la Hanoukia y était ajouté afin de la fixer au mur. En Allemagne, il fut utilisé pour la première fois un lustre tenant debout, composé de huit cannes ainsi que d’un socle surélevé pour servir au Shamash. Ce cas à part a probablement été influencé par le modèle de la Ménorah du Beit HaMikdash.
Dernier exemple de notre tour du monde des Hanoukiout, au Yémen c’est un bol en pierre – pierre spécialement travaillée pour cet usage – comportant huit rainures en son contour, qui servait de Hanoukia.

Le Shamash

Le Shamash est la pièce centrale dans la conception de la Ménorah. Son emplacement y est totalement libre par rapport aux autres branches, car sa flamme possède trois rôles uniques :

1 – l’allumage des autres branches
2 – l’éclairage de ces dernières,
3 – à faire en sorte de ne pas considérer les lumières de Hanoukia comme un éclairage simple mais qui revêt une importance d’ordre miraculeux et majestueux à la fois

Par Dan Boukhobza

Corrigé par Nathaniel Benfredj