Kippour, Pourim, Kipourim
Kippour, Pourim, Kipourim
Le 7 février 2022
Il existe un parallèle étonnant entre le début de la torah et sa conclusion et cette similitude se retrouve, et ce n’est pas un hasard, dans les fêtes de Tishri en général et dans le jour de yom kippour en particulier. car les fetes sont appellées par la torah שלש רגלים et le ari Hakadosh nomme la fête de ‘Hanouka également רגל c’est à dire une fête mais celle-ci est instituée par les sages, et de fait chacune correspond à un niveau de l’âme : Nefesh l’action, roua’h les sentiments, Neshama la pensée, ‘Haya le spirituel et Yehida le don de soi, le niveau qui transcende l’homme, car totalement inconscient jusqu’à ce que se produise une rencontre avec une situation extrême qui oblige le même homme a dévoiler des forces que lui même ne soupçonnait pas.
De fait pourim (yom hakippourim) est la cinquième fête qui symbolise toute entière le dévoilement, par le don de soi d’un niveau jusque là inégalée, celui d’Esther Hamalkah, celui de Mordehai et enfin celui du peuple juif tout entier qui était prêt a jouer le tout pour le tout devant une menace … d’extermination de tout le peuple juif en un seul jour sur toute la surface de la terre.
Le secret du pardon se trouve dans la prière de Kippour, car nous prions en ce jour cinq prières, soit une de plus que les jours de fêtes et shabbatot, en effet le cinquième niveau de l’âme, appelée Yehida sheba nefesh, est un niveau qui transcende l’homme et son travail au quotidien, a tel point que dans certaine communauté, lors du cri du coeur de l’assemblée dans sa conclusion de la Neïla, soit la cinquième prière, du “Chema Israël” il est inscrit dans les ma’hzorim, qu’il faut penser que l’on se trouve en situation de faire don de sa personne, et à ce moment précis, de crier (comme le fit Rabbi akiva dans son supplice) ce chéma Israël.
En effet de même que la Torah commence par la paracha de Beréchith qui nous conte, entre autres, la création du premier homme, elle se termine par celle de Zoth habra’ha, or le mot bra’ha est le symbole de la femme et du shabbat et donc de la royauté car comme l’un et l’autre elles sont מקור הברכה: la source même de la bénédiction, et de fait il s’agit du symbole de la royauté : David Hamelekh. Il y a donc lien étroit entre la première paracha de la Torah et la dernière puisque le Roi David ne vit ses 70 ans que par le don d’Adam Harishon.
la paracha précédente vezot haberakha est Haazinou, et son parallèle, si l’on peut dire est la parashat Noa’h qui a une valeur numérique de 58 = נח comme le mot oreille אזן = 58, car Haazinou signifie “écoutez” tout comme noa’h est le symbole de l’oreille. Or Noa’h est le pendant de Moshe Rabbenou, Moshe ayant réparé la faute de Noa’h au point qu’il prend à témoin le ciel et la terre, qui eux même furent les éléments qui se déchaînaient sur l’ordre du créateur pour faire jaillir toutes le sources de la terre et faire descendre toutes le pluies diluviennes qui provoquèrent le “déluge”
La paracha qui précède Haazinou est vayelekh ce qui signifie et il partit, ce qui correspond a la paracha de le’h le’ha et qui concerne Avraham avinou. Et de fait elle correspond à Yossef Hatsadik car celui-ci vint réparer Avraham qui donna naissance à deux fils, l’un tsadik : Its’hak avinou, le second Racha: Ishmaël. En effet, Yossef va donner naissance lui aussi a deux fils qui brilleront en Egypte au point d’être la source de la Bera’ha du père pour ses fils “que l’Eternel te bénisse comme Ephraïm et comme Menaché”
De fait il faut prolonger notre raisonnement au sujet des fêtes juives et comprendre qu’au delà des trois niveaux de libérateurs originelles (Bereshit = Adam Harishon = neshama; Noa’h = noa’h = roua’h; le’h le;ha = Avraham = nefesh) il y en a trois autres finaux (Yossef = vayelekh = nefesh; Moshe = Haazinou = roua’h; David = Vezot Haberakha = neshama) et de même il y a deux derniers niveaux qui sont Mashia’h Ben Yossef (‘Haya) Mashia’h ben David (Yehida) ce qui correspond a la fête de pourim qui est en lien direct avec le jour de Yom Hakippourim, car c’est véritablement une fête, au point que les sages disent “Il n’y eut pas de plus grand jours de fêtes pour le peuple d’Israël que le 15 av et que le jour de Yom Hakippourim”.
Rav Itshak Peretz