Le sens de Pessah
Le sens de Pessah
Le 11 février 2021
Sens de Pessah’
Pessah’ : L’Histoire
Après de nombreuses décennies d’esclavage sous les Pharaons d’Égypte, pendant lesquelles les Israélites furent contraints à un travail écrasant et soumis à des atrocités, D… vit la détresse du peuple et envoya Moise chez Pharaon avec ce message : « Laisse partir Mon peuple, pour qu’il Me serve. » Lorsque, malgré plusieurs avertissements, Pharaon refusa d’obéir à l’ordre divin, D… envoya sur l’Égypte dix plaies dévastatrices qui y semèrent la désolation, détruisant bétail et récoltes.
Au milieu de la nuit du 15 Nissan de l’année 2448 depuis la création (1313 avant l’ère commune), D… infligea aux Égyptiens la dernière des dix plaies qui tua tous leurs premiers-nés. Ce faisant, D… épargnait les Enfants d’Israël, « sautant par-dessus » leurs maisons – d’où le nom de la fête : Pessah’ signifie « le saut », passer par dessus, en hébreu.
La résistance de Pharaon fut brisée, et il chassa littéralement ses anciens esclaves du pays. Les Israélites s’en allèrent dans une telle hâte, que le pain qui devait leur servir de provision pour la route n’eut pas le temps de lever. 600 000 hommes adultes, et beaucoup plus de femmes et d’enfants, quittèrent l’Égypte ce jour-là, entamant leur voyage vers le mont Sinaï et leur naissance en tant que peuple élu de D…
Pessah’ : Les différents noms
H’ag Hamatsot, la “fête des azymes”
Ce nom tire son origine de l’interdiction de manger des aliments contenant du levain (h’amets) et de l’obligation de manger du pain sans levain (matsa) en commémoration de l’Exode d’Égypte avant lequel les Israélites n’avaient pas eu le temps de préparer du pain au levain.
H’ag HaPèsah, la “fête de la Pâque”
Ce nom provient du récit biblique du “passage” de l’Ange de la mort “par-dessus” les maisons des enfants d’Israël, qui mit à mort tous les premiers nés égyptiens. Les Israélites furent épargnés, car, selon le récit biblique, l’ordre divin leur fut donné de sacrifier l’agneau pascal la veille de l’exode et de répandre un peu de son sang sur les portes de leur maison, l’Ange de la mort ne devant pas frapper les maisons portant ce signe distinctif.
Zeman Hérouténou, « l’époque de notre liberté »
Ce nom est lié à la libération des enfants d’Israël de la servitude d’Égypte et de leur constitution en peuple libre.
H’ag Haaviv, la “fête du printemps”
Ce nom renvoie à l’aspect agraire de la fête de Pessah’ qui marque le début de la moisson de l’orge.
Pessah’ : La Bonté
La fête de Pessa’h n’est pas seulement une ascèse individuelle mais une cure collective. Comme nous avons bénéficié gratuitement de la bonté de Hachem, ainsi nous avons l’obligation de manifester notre bonté par des dons à ceux qui sont dans le besoin, par la tsédaka.
Pessah’ : Zéro H’ametz
Pessa’h se caractérise par l’interdiction de consommation de nourriture levée appelée « H’ametz » (pains, pâtes, certains gâteaux…). Durant les 8 jours de fête, seule la consommation de pain azyme appelé « Matsa » (galette préparée à base de farine et d’eau) est autorisée.
Pessah’ : Le Seder
Les commandements ont été combinés dans un repas spécial de Pessa’h appelé Seder, célébré les deux premiers soirs de la fête (ou seulement le premier soir en Israël). En dehors d’Israël, les deux soirs possèdent la même importance. Le Seder consiste en une succession d’étapes mêlant bénédictions, alimentation, récits et chants. Ce Seder est un festin élaboré, composé d’aliments qui revêtent une importance symbolique spéciale et au cours du quelle la famille revit l’expérience de la rédemption. Elle se concentre sur ce qu’implique le fait d’appartenir au peuple juif. Plus largement, c’est le moment de considérer le sort de tous les gens qui sont victimes de toute forme d’esclavage. On constate qu’en conjuguant les efforts de l’être humain et l’assistance divine, toute l’humanité peut prétendre aux joies et aux responsabilités de la liberté.